Publié le 06 décembre 2015 par Evelyne Trân
C’est intime, c’est sacré la famille, non franchement c’est pas évident de l’évoquer à des tiers, à des étrangers à ceux qui ne font pas partie de la famille.
Qui n’a pas connu cet instant fatidique où après un bon repas, la maîtresse de maison sort d’un placard l’album familial . Aussitôt petits et grands se penchent au-dessus des photos qui font pleuvoir toutes sortes de commentaires. Les petits découvrent des figures inconnues, les plus âgés sourient s’embuent de larmes, certains s’éclipsent…
L’émotion gagne du terrain quand tout à coup l’album poussiéreux qui manifestement a envie de prendre l’air, devient un arbre à chansons. Quel bonheur de pouvoir exprimer en chansons tous ces non dits, ces sentiments, ces souvenirs trop figés sur leur album de photos et de pouvoir enfin les partager avec tous les étrangers possibles !
Qui eût cru que des auteurs aussi différents que Sardou, Polnareff, Brassens, Dutronc, Brel, Perret etc. pouvaient être réunis par la grâce d’une de leurs chansons évoquant, maman, papa, la sœur, le frère, le grand-papa et la grand- maman, une famille ordinaire, voyons !
Les comédiens chanteurs de la compagnie du Sans Souci, parfaitement entraînés par les metteures en scène Isabelle TURSCHWELL et Lauri LUPI, ont une pèche d’enfer . Les chansons cocasses, tendres, insolentes font si bien partie de la comédie musicale de cette famille ordinaire que nous croyons que chacun de ses membres en sont les auteurs. Ne parlent-elles pas de leurs embrouilles, de leurs joies, de leurs attentes …
Il est succulent Le blues de l’ado (V. Ansara/A. Nozière/S. Barbaroux ) interprété par Camille VOITELLIER (en alternance avec Stéphanie CAVAILLES) . Il faudrait avoir le cœur bien coincé pour ne pas être émus par le Zoo (David Sire) qui raconte les chamailleries d’un frère et d’une sœur et l’Histoire de roses (Robert Lamoureux) qui parle du départ de la grand-mère et ne pas rire aux larmes avec la chanson Dors mon fils (Les Fatals Picards) .
Voilà un spectacle qui donne du baume au cœur, un véritable artifice de gaîté, d’humour, de poésie. A voir en famille évidemment. Quand nos airs de famille se déclinent en chansons comment ne pas se reconnaître !
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